UBS et d’autres banques européennes sont un frein actif à la transition énergétique!
Dans un rapport de Reclaim Finance, publié le 7 novembre 2024, dénonce les actions des banques européennes qui freinent la transition énergétique. Ces banques, dont UBS, continuent de financer les entreprises actives dans l’expansion des énergies fossiles. Reclaim Finance a été rejoint par 14 ONG dans l’envoi d’une lettre ouverte aux 20 plus grandes banques européennes leur demandant de renforcer leurs politiques à cet égard.
Financements fossiles massifs malgré les engagements climatiques
Les 20 plus grandes banques européennes empêchent la mise en place d’une transition énergétique pourtant très nécessaire pour limiter les dégâts du dérèglement climatique. Depuis 2021, elles ont continué à financer massivement l’expansion des énergies fossiles. Selon le rapport de Reclaim Finance, ces banques ont participé à 982 transactions pour le développement de projets pétroliers ou gaziers. Les entreprises actives dans ces domaines ont ainsi obtenu plus de 200 milliards de dollars pour leur projet durant cette période. Barclays et HSBC sont les deux principaux soutiens à cette expansion des hydrocarbures.
Le greenwashing continue
Ces banques maintiennent, en parallèle des soutiens financiers, leur communication sur la transition énergétique en affirmant qu’elles poussent leur client dans cette direction. Mais le rapport montre très clairement, que 72% des transactions des banques vers les six plus grandes entreprises pétrolières et gazières européennes, sur la période de 2021-2023, étaient versés pour des projets dans les énergies fossiles. Les banques européennes ne soutiennent ainsi pas le développement des énergies renouvelables au sein d’entreprises telles que BP, Shell ou TotalEnergies mais bien l’expansion des projets fossiles.
Des politiques bancaires insuffisantes face à l’urgence climatique
Les politiques des banques européennes restent largement insuffisantes pour freiner l’expansion des énergies fossiles. Seulement 4 banques restreignent le financement des entreprises développant de nouveaux champs pétroliers et gaziers, et une seule interdit le financement des développeurs de terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL). Ces restrictions restent trop faibles pour inverser la tendance et aligner les flux financiers sur les objectifs climatiques.
Face à ce constat, Reclaim Finance et les autres ONGs soutenant le rapport comme BankTrack, ReCommon et Urgewald, urgent les décideurs et décideuses politique à imposer l’arrêt du financement de l’expansion pétrolière et gazière comme critère strict des plans de transition que les banques devront publier en 2025.
La première banque suisse à la 8ème place
UBS est également analysé dans ce rapport et se place au 8ème rang des plus grands financiers européens de l’expansion pétrolière entre 2021 et 2023. 12,5 milliards de dollars ont été versé aux entreprises développant de nouveaux projets d’hydrocarbures durant cette période par UBS. Les principales transactions d’UBS ont été pour des projets d’exploration ou de production d’énergie fossiles d’entreprises telles que QatarEnergy, Korea National Oil Corp ou encore HighPeak Energy Inc. En parallèle, UBS n’a développé que très partiellement sa politique de restrictions et persiste dans la voie du greenwashing en prétendant soutenir la transitions sans pour autant exiger la fin de l’expansion des énergies fossiles.
La coalition BNS, qui milite pour un secteur bancaire suisse plus respectueux des impératifs climatiques, soutient pleinement les conclusions du rapport de Reclaim Finance. Ces données mettent en lumière une réalité qui dépasse les frontières européennes : les banques, y compris en Suisse, doivent cesser immédiatement de financer des projets qui sabotent les efforts de transition énergétique. Il est crucial que les institutions financières suisses s’alignent sur les recommandations du rapport et intègrent des critères stricts dans leurs politiques climatiques.