Notre BNSA propos de nousVision : une BNS avec un avenir

Vision : une BNS avec un avenir

Imaginez que la Banque nationale suisse (BNS) cesse d’avoir des effets négatifs avec sa politique monétaire, sa politique de placement ainsi que sa réglementation des marchés financiers, mais qu’elle devienne – avec l’ensemble du secteur financier suisse – une force positive pour une transition juste et écologique. Les premières étapes importantes pour atteindre cette vision sont présentées dans le document suivant. Nous invitons tout le monde à se joindre à notre vision et à nos ambitions et à participer à la discussion.

Ces dernières années, les événements extrêmes liés à la crise climatique et à la perte de biodiversité se sont multipliés dans des proportions sans précédent. Pour éviter les effets catastrophiques de ces deux crises interdépendantes, il est urgent de modifier en profondeur notre système économique. Au centre de ce système économique se trouve la place financière. Les banques centrales sont au cœur de la place financière. Or, notre Banque nationale suisse (BNS) n’est actuellement pas à la hauteur de ces défis. Cette problématique a donné naissance l’année dernière à une coalition de la société civile regroupant des organisations et des individus sous l’égide de l’Alliance Climatique, qui sont convaincus de la nécessité d’évoluer vers une économie pauvre en gaz à effet de serre, favorable à la biodiversité et socialement équitable, à condition que des institutions de poids comme la BNS se transforment également. Cette coalition a élaboré cinq exigences principales avec des sous-exigences pour la BNS. Celles-ci comprennent : un plan de transition avec des mesures concrètes pour la mise en œuvre de la trajectoire de 1,5 degré et des objectifs de biodiversité, un portefeuille d’investissement conforme à la trajectoire de 1,5 degré et aux objectifs de biodiversité, la réglementation correspondante des institutions financières suisses en collaboration avec la FINMA et les autorités, une transparence accrue ainsi qu’une obligation de rendre des comptes au public et, enfin, une distribution plus importante des bénéfices en faveur de la transformation socio-écologique urgente de l’économie.

Bien que la BNS ait pris de premières mesures pour faire face à la crise climatique, celles-ci sont totalement insuffisantes et loin derrière les « bonnes pratiques » internationales. Il lui manque la transparence, des mesures climatiques efficaces, la prise en compte de la crise de la biodiversité et l’utilisation active de ses instruments de régulation. La situation est encore aggravée par le fait que la BNS alimente elle-même activement la crise du climat et de la biodiversité par ses investissements actuels nuisibles à l’environnement. La BNS investit par exemple dans une entreprise sur quatre parmi les 100 entreprises les plus nuisibles au climat. La BNS justifie ses actions par son « indépendance » et sa « neutralité du marché ». Or, la BNS n’est déjà pas neutre ou passive sur le marché : premièrement, ses achats d’actions ne reflètent pas l’économie dans son ensemble, mais ne prennent des participations que dans des entreprises étrangères cotées en bourse. Ces entreprises sont particulièrement intensives en carbone. Compte tenu de la forte évolution du contexte social, écologique et économique, le concept d’orientation « neutre » par rapport au marché n’est généralement plus pertinent. Il existe aujourd’hui une large offre de solutions d’investissement passives qui ne déstabilisent pas le système financier et ne détruisent pas la planète. Deuxièmement, la BNS ne peut pas se considérer comme « indépendante » de la crise du climat et de la biodiversité, car ces crises influencent les mandats de stabilité des prix et de stabilité financière de la BNS. L’indépendance peut signifier la liberté d’interférer quotidiennement dans la politique monétaire détaillée et d’intervenir politiquement avant les élections, mais elle ne devrait pas signifier que la BNS reste en dehors des crises du climat et de la biodiversité et contribue à leur persistance. En outre, la BNS a également des obligations de transparence, d’intégration des risques financiers liés au climat et de développement durable en vertu de la Convention d’Aarhus, de l’Accord de Paris sur le climat, de la Convention sur la diversité biologique, de la loi sur la protection de l’environnement, de la législation sur les marchés financiers et de la Constitution fédérale. En fin de compte, sa pratique d’investissement est en contradiction avec ses propres directives d’investissement, qui prescrivent d’exclure les entreprises qui causent « systématiquement de graves dommages à l’environnement ». La BNS doit également tenir compte des facteurs de sécurité, de rendement et de liquidité dans ses placements. Les investissements non respectueux du climat ont tendance à être plus risqués. Les investissements respectueux du climat, quant à eux, ont un profil rendement-risque plus intéressant et sont plus liquides.

Nous invitons chacun et chacune à contribuer à faire de la Banque nationale suisse une force constructive pour un monde plus durable.


Die SNB muss einen Plan vorlegen, um die Ziele der Schweiz in Bezug auf Klima und Biodiversität zu erreichen
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Die SNB muss sich aus allen schädlichen Investitionen zurückziehen
Mehr zu Forderung 2

Die SNB muss Finanzakteur:innen wie Banken klimafreundlich regulieren
Mehr zu Forderung 3

Die SNB muss transparent sein und die Zivilgesellschaft und Expert:innen stärker einbeziehen.
Mehr zu Forderung 4

All diese Forderungen müssen durch politische Interventionen unterstützt werden
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